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  • Djamel Allam : une œuvre plurielle à interroger
    Vol. 1 No 01 (2024)

    L’œuvre plurielle de Djamel Allam a été interrogée, les 12 et 13 septembre 2023, par des chercheurs et enseignants-chercheurs de plusieurs établissements universitaires et de la recherche du pays pour mettre en lumière la capacité de la poésie chantée de dire et de se dire. Le Centre de recherche en langue et culture amazighes a permis, et ce dans le premier colloque national du genre, de mettre au centre de la réflexion l’œuvre de Djamel Allam dans sa dimension esthético-artistique, mais aussi poétique, pour comprendre l’effort de la création et saisir la profondeur et les interstices du texte. Entre ce que l’on peut écouter ou ce que l’on peut lire, la recherche a cette aptitude à donner corps et sens à ce qui n’est pas tout le temps palpable et perceptible. Cela a amené, par exemple, à convoquer la théorie de la polyphonie pour identifier l’implicite et les voix qui le portent dans les chansons, explorer leur dimension universelle, s’attarder sur leurs caractéristiques linguistiques à la lumière de la sociolinguistique, et les expressions humoristiques, satiriques, ironiques et de la dérision, proposer des chansons pour les programmes scolaires et engager une lecture poétique des chansons narratives de Djamel Allam. On n’a pas manqué aussi de voir de plus près la particularité multilinguistique de l’œuvre et l’âme traditionnelle kabyle qui l’habite et qui l’anime. Plusieurs niveaux d’analyse sont engagés autour d’une œuvre multidimensionnelle qui puise dans le creuset de la littérature.

    Dr. Kamal Medjedoub, président du colloque « Djamel Allam : une œuvre plurielle à interroger »

  • Les symboles berbères : Un patrimoine entre perdition, transition et valorisation
    Vol. 1 No 02 (2024)

    Le présent numéro de la revue Ussnan est en grande partie consacré à l’exploration de l’univers symbolique amazigh, riche et pluriel, sujet qui a fait l’objet d’un colloque national. Les symboles, dans leur diversité et leur puissance évocatrice, ont toujours occupé une place centrale dans l’expérience humaine. En tant qu'expressions de la conscience collective, des croyances, des peurs et des aspirations, ils incarnent les dynamiques profondes qui façonnent les sociétés à travers l’histoire. Qu’il s’agisse de tatouages, de motifs ornementaux sur poteries, textiles ou bijoux, ou encore de symboles gravés sur les murs et objets du quotidien, ces signes témoignent d’une relation profonde entre l’individu et son environnement, entre le passé et le présent, le spirituel et le matériel. Depuis la préhistoire, l’homme a utilisé ces symboles pour inscrire sa présence dans le monde, structurer ses croyances, ses rituels et ses pratiques, et marquer son territoire, qu’il soit physique, social ou spirituel. À travers eux, les sociétés ont tissé un langage visuel qui va bien au-delà de la simple représentation : il s'agit d’un moyen de donner sens à l’invisible, de structurer les rapports humains et de comprendre le monde. À travers les six contributions qui suivent, ce numéro cherche à mettre en lumière les recherches contemporaines sur les symboles amazighs, à la croisée de la mémoire et du renouvellement. Les auteurs des différents articles ont exploré les symboles, leurs usages et leur résilience au sein de pratiques culturelles qui oscillent entre perdition, transition et valorisation.

    Pr. Hayat Guenfissi, présidente du colloque « Les symboles berbères : Un patrimoine entre perdition, transition et valorisation »